Le concert final des Rencontres Orient Occident en illustre parfaitement l’esprit !
Il est le symbole d’un « vivre ensemble » rayonnant et porteur d’une énergie positive, fruit d’un échange de talents, d’un dialogue entre des cultures musicales différentes.
Au terme d’une semaine de résidence au château Mercier, il réunit pour un concert unique et exceptionnel 6 musiciens issus du Bassin méditerranéen qui partagent leur passion.
Rencontre littéraire avec Metin Arditi, présentée par Charles Mela
04 juin 2016
Hall Mercier
Metin Arditi a grandi à Istanbul jusqu'à l'âge de sept ans. Après onze années passées dans un internat suisse, il entreprend des études à l'EPFL (diplôme de physique, diplôme de Troisiène Cycle en Génie Atomique), puis à l'Université de Stanford.
A l'EPFL, il a enseigné la physique (comme assistant), l'économie et la gestion (comme chargé de cours) et l'écriture (comme professeur-invité).
Il a présidé l'Orchestre de la Suisse Romande durant treize années, et a été membre ou présidé plusieurs fondations. Il a en particulier présidé la Commission de Construction du Musée Bodmer, à Cologny.
En 1988, il crée la Fondation Arditi, en 1988, qui à Genève soutient différentes activités culturelles (Université de Genève, Orchestre de la Suisse Romande, Université, Conservatoire de Musique) et qui a offert à l'Etat un bâtiment avant-gardiste classé Monument historique, le Ciné-Manhattan (aujourd'hui Auditorium Fondation Arditi). Il a ensuite créé la Fondation Les Instruments de la Paix - Genève, et la Fondation Arditi pour le Dialogue inter-culturel, actives dans les domaines musical et littéraire au Proche-Orient, en Turquie et en Arménie.
Depuis 1995, son activité prépondérante est l'écriture. Il est l'auteur de romans (onze), pour lesquels il a obtenu de nombreux prix littéraires en Suisse et en France, d'essais, de pièces et de nombreux articles de journaux et magazines, parus en France et en Suisse.
En 2012, l'UNESCO l'a nommé Ambassadeur de Bonne volonté, et en 2014, Envoyé Spécial pour le dialogue inter-culturel.
POURQUOI ECRIRE?
Sachant que l'écriture romanesque a pour propos central de révéler le coeur humain, c'est à dire de saisir l'insaisissable, et qu'en conséquence la démarche de l'écrivain ne peut être qu'imparfaite, sachant aussi que l'écriture d'un roman est un processus long et difficile, on est en droit de se poser la question: à quoi bon tant d'efforts? Qu'en retire, en définitive, celui qui tient le stylo? Et surtout, qu'apporte-t-il à son lecteur?
C'est sur ces questions que Charles Méla interrogera Metin Arditi.
Ghaleb Bencheikh Double formation scientifique et philosophique. Docteur en sciences, physicien, islamologue. Ecrivain essayiste. Animateur de l’émission « Islam » sur France 2. Président de la conférence mondiale des religions pour la paix
La refondation de la pensée théologique islamique
Jamais la question islamique n’a été posée avec autant d’acuitée que ces temps-ci. Elle est cruciale, au centre d’enjeux nationaux et internationaux.
Plusieurs grilles de lecture ont tenté d’épuiser le sujet. Mais la problématique demeure épineuse.
Ghaleb Bencheik viendra aborder ce sujet du point de vue de la refondation nécessaire de la pensée théologique islamique.
Ghaleb Bencheikh est présenté par Pierre-Marie Pouget
islam et de la sociologie des conflits, éditorialiste au journal La Croix, ainsi que de la revue Esprit, il a dirigé le pôle religion du MAE français et dirige actuellement le Centre de recherche sur la paix. Joseph Maïla est présenté par Antoine Courban
Paris.
Ricœur.
éditions Albin Michel, qui publie des ouvrages sur la pensée musulmane contemporaine.
Titre intervention : La représentation de l'autre dans le Coran.
Comprendre l'évolution des rapports du Coran mis dans son milieu présumé d'origine, c'est-à-dire rapporté à un milieu humain ainsi qu'aux représentations et aux croyances dont on peut poser l'hypothèse qu'elles s'y sont exprimées avec les autres traditions religieuses présentes en Arabie.
Frédéric Möri Après des études de lettres et de philosophie ancienne (Doctorat/EPHE-Sorbonne), Frédéric Möri a conçu et coordonné avec Charles Méla les projets Orient-Occident (2009) et Alexandrie la Divine (2014) pour le compte de la Fondation Martin Bodmer. Ces deux projets, engageant chacun près d'une centaine de spécialistes, et plusieurs institutions internationales (Bibliothèque des Médicis, EPHE-Sorbonne, CNRS, Université de Fribourg etc.) ont été dédiés à la transmission des savoirs et aux échanges culturels entre les aires culturelles gréco-romaine, juive, chrétienne et musulmane de l'Antiquité à la Renaissance. Ils ont donné lieu à la publication d'ouvrages de références, à des expositions de manuscrits (Fondation Martin Bodmer), et à des colloques scientifiques internationaux. Frédéric Möri poursuit actuellement son travail sur le Moyen-Age, dans deux directions complémentaires : l'Occident, avec un projet sur les grandes cathédrales d'Ile-de-France, et l'Orient, avec un projet sur Bagdad et la constitution des sciences et de la philosophie arabe à l'époque des califes abbassides (VIII-Xe siècle).
Réservation obigatoire : CHF 20.-- Renseignements : carine.patuto@chateaumercier.ch ou 079/596.79.00
Laure Barras et le duo espagnol Animacorde commencent leur collaboration en 2014. Ensemble, ils explorent le répertoire espagnol et arabe. Ils ont donné plusieurs récitals en Suisse et à l'étranger.
La Radio Suisse Romande a diffusé en direct le concert qu'ils ont donné dans le cadre des Concerts de Grandson. De futurs projets sont prévus au Liban, en Suisse et en Espagne.
“Miroirs musicaux une soirée de musique arabe-espagnol”
Laure Barras (soprano) avec Animacorde: Andrés Ortiz (violon), Pablo Rioja (guitare) Présentation du programme : Nous avons pris beaucoup de plaisir à réaliser ce programme qui se compose essentiellement de pièces du folklore arabe et espagnol et de morceaux classiques qui s'inspirent du répertoire populaire. Les similitudes entre les répertoires arabes et espagnols sont troublantes. Laure Barras
Charles Méla, né en 1942, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (rue d’Ulm), agrégé des lettres classiques et docteur d’Etat, est professeur honoraire à l’Université de Genève.
Il a été président puis directeur de la Fondation Martin Bodmer à Cologny, où il a organisé plusieurs expositions illustrant le dialogue des cultures. Depuis 2008, il est président du Centre européen de la culture fondé par Denis de Rougemont en 1950.
« Civilisation européenne et dialogue des cultures »
« Dans l’esprit de Victor Hugo, dont nous évoquons un discours à l’Assemblée nationale, nous plaidons ici pour que, dans nos politiques, la priorité soit donnée à l’éducation et à la culture, afin de développer une conscience européenne et de fonder dans une culture commune l’impulsion d’une union politique devenue plus que jamais nécessaire pour l’Europe.
Par un recours à l’étymologie et à l’histoire, le sens des mots instruction, éducation, culture, civilisation est précisé et approfondi pour jeter les bases du Dialogue des Cultures, selon le concept formulé par Denis de Rougemont.
Dans ce droit fil, le legs de notre passé européen se cristallise autour de quatre notions qu’inventèrent la Grèce, le christianisme, les Lumières et le Romantisme, à savoir la liberté, la personne humaine, le nouvel esprit scientifique et la conscience historique.
Pour conclure avec Immanuel Kant, Hans-Georg Gadamer et Karl Popper, nos références. »